Louis de Funès s’expose

Louis de Funès envahit Bruxelles

« Ma biche ! »

« Non mais dites donc ! »

On a tous des répliques et des mimiques de Louis de Funès en tête, le comédien générationnel par excellence.

Rétrospective sur sa carrière au cinéma Palace de Bruxelles jusqu’au 16 janvier 2022, courez-y vite !

L’exposition intitulée sobrement Louis de Funès l’exposition a fait les beaux jours de la Cinémathèque française en 2020 et c’est à Bruxelles que l’événement fait escale depuis octobre 2021, au sein du prestigieux cinéma Palace de style Art Nouveau qui accueille ainsi sa première grande exposition depuis sa réouverture en 2018.

Le parcours jalonne la carrière de ce drôle de petit bonhomme qui a fait rire la Francophonie entière – mais pas que – pendant plusieurs décennies, la plupart de ses films étant devenus des classiques intemporels. Chacun a ses préférés, liés bien souvent à des souvenirs de sorties au cinéma ou de soirées télé en famille, et si les nouvelles générations connaissent moins l’acteur, son visage ne leur est sans doute pas inconnu (enfin, je l’espère!) vu que ses films passent encore régulièrement sur les chaînes TV généralistes.

L’artiste, scène de la cuve de chewing-gum de Rabbi Jacob, affiches de ses premiers films, l’acteur caricaturé dans un album de Lucky Luke

Mais qui était Louis de Funès ? Né en France en 1914 de parents espagnols, pianiste de bar à ses débuts, il enchaîne de multiples petits rôles au cinéma et au théâtre. Il se serait bien vu grand acteur dramatique, c’est dans le vaudeville qu’il parviendra à se faire un nom. Ce grand amateur de Laurel et Hardy et de Chaplin se créera un personnage de Français moyen râleur et têtu qui lui collera à la peau jusqu’à son décès prématuré à l’âge de 68 ans. Le succès arrive sur le tard, il a déjà 40 ans quand il obtient des rôles plus consistants au cinéma face à Fernandel dans Le Mouton à Cinq Pattes de Verneuil et Papa, Maman, la Bonne et Moi face à Robert Lamoureux. Deux ans plus tard, tout va enfin décoller pour lui grâce à La Traversée de Paris de Autant-Lara où il parvient à s’imposer face à deux géants du grand écran: Gabin et Bourvil.

Il continue à enchaîner films et pièces dans les années 1960, véritable boulimique de travail, et c’est la consécration en 1964 avec deux immenses succès où son nom est en haut de l’affiche : Le Gendarme de Saint-Tropez et Fantômas. L’acteur devient « bankable », son nom devenant synonyme de succès populaire, deux de ses films sont d’ailleurs encore à ce jour dans le top 10 des plus gros succès au box-office français, face aux mastodontes américains : La Grande Vadrouille (1966) et Le Corniaud (1965). Pas mal comme palmarès pour un comique !

L’expo présente de façon chronologique les grands événements de la carrière de l’acteur, en donnant à voir photos de tournage, quelques accessoires des films, des affiches (souvent polonaises) et des dessins préparatoires de décors ou de costumes, plus loin le scénario des Aventures de Rabbi Jacob cosigné par son vieil ami Gérard Oury et par la fille de ce dernier, Danièle Thompson, ou encore un facsimilé d’un des nombreux carnets que l’acteur remplissait des idées qui lui passaient par la tête au sujet d’un personnage ou d’une histoire à raconter.

Parmi les objets qui ont attiré mon attention car il s’agit de ses deux rôles que je préfère, deux films que je revois encore avec plaisir: la demi-Citroën DS de Fantômas (mais elle ne vole pas) et les dessins pour les costumes de La Folie des Grandeurs avec Yves Montand (rôle prévu à la base pour Bourvil dont le décès prématuré mènera à une réécriture du personnage).

Ce qui est intéressant, au-delà de l’aspect « rétrospective », c’est aussi le fil rouge qui replace l’évolution de sa carrière dans la réalité de son temps, entre politique et mouvements sociaux. Les Trente Glorieuses ou la France de Papa, cette période de forte croissance après-guerre qui est indissociable des rôles de De Funès et qui le verra devenir le numéro 1 du rire.

Dans le cadre de l’exposition, on peut également descendre dans la station de tram de la Bourse à deux pas du Palace, à la galerie Qartier qui présente gratuitement le travail de 10 illustrateurs belges à qui l’on a demandé de réinventer les affiches des films les plus célèbres du comédien. Un écran diffuse des extraits de films qui mettent en exergue les fameuses mimiques de ses personnages fantasques.

Les affiches à l’Espace Qartier de la station Bourse

Une exposition que je recommande chaudement à tous, petits et grands, pour (re)découvrir la carrière de ce grand monsieur du cinéma français.

Découvrir d’autres expositions et musées sur le cinéma.

Photos : @Simply.Mad 2021

Publié par Simply.Mad

Geek, cinéphile, fan de science-fiction et de bande dessinée. Aime un peu trop le chocolat.

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