
Alors que j’ai la tête pleine d’envie de voyages en 2025, je vous propose de repartir en Irlande, ma plus belle destination de l’année dernière, à la découverte de l’art urbain dans l’île d’émeraude.
Petit tour des fresques et autres interventions artistiques rencontrées lors de mon escapade dans le Sud-Ouest de la République d’Irlande, sans oublier la capitale et son centre-ville étonnant, entre patrimoine ancien et modernité, entre identité forte et ouverture sur le monde.
Comme partout ailleurs, le street art a commencé de façon clandestine par les graffitis, les messages et les dessins apparaissant comme autant de déclarations ou de commentaires sur la vie sociale et la politique. C’est comme ça qu’a débuté Maser par exemple, l’un des street artistes les plus célèbres d’Irlande. La ville de Waterford a décidé de combattre la morosité en lançant le festival international « Waterford Walls » qui chaque année invite des artistes à habiller de nouveaux murs, plus de 200 fresques sont ainsi offertes aux yeux des locaux et des touristes.
Lors d’une balade dans les rues de Dublin, j’ai pu voir à chaque coin de rue les fresques murales, les stencils, le mobilier urbain redécoré qui occupent ainsi l’espace. Œuvres qui parfois se révèlent éphémères car le conseil municipal de la ville demande régulièrement de les faire disparaître. D’où l’importance de photographier afin de garder une trace durable de ces ouvrages et des messages véhiculés. C’est pareil ailleurs en Irlande où conservatisme et progressisme ne cohabitent pas toujours bien, mais les instances municipales ont dernièrement assoupli leur discours devant la constatation que de plus en plus de pays avaient compris l’intérêt de cette forme d’art à titre de moyen de communication et en tant qu’attrait touristique majeur (merci entre autres au programme Capitale européenne de la culture qui pousse les villes au renouvellement urbain).




Dublin en mai 2024
Autre ville où l’expression artistique de rue a trouvé sa place, Limerick où les meilleurs talents ont donné naissance à plusieurs peintures murales saisissantes et animent de façon ludique le centre-ville.
C’est là que l’artiste Aches rend hommage à la chanteuse du groupe The Cranberries, Dolores O’Riordan, qui était originaire de la région. « Strength in Fragility » de Emic est né en pleine pandémie afin de célébrer la résilience des habitants. Le collectif Bold Details livre sa vision d’une légende locale : « Sionna », la déesse de la rivière Shannon. Digo Diego a repeint toute une façade de l’université de Limerick sur les quais et les bornes anti-stationnement juste devant ont été ré-imaginées de façon très drôle par le Lumen Street Theatre : un viking, un moine, une sirène, etc… s’alignent le long du trottoir et sont du plus bel effet !




Galway est une autre ville où les artistes peuvent s’en donner à cœur joie : commandes pour animer les façades des boutiques ou invitations à représenter les emblèmes de la ville portuaire; le bleu est la couleur dominante ici. Le port avec ses maisons bariolées, les barques de pêcheurs et le macareux moine, l’oiseau marin à l’allure amusante, sont à retrouver au détour des rues de la ville. Friz quant à lui met en lumière James Joyce et son épouse Nora Barnacle, celle-ci était de Galway, elle était la muse du fameux écrivain irlandais.





Street art à Galway : créations de Margaret Nolan, Claire Prouvost, Friz…
En bonus pour conclure cet article, quelques statues et un buste représentant des personnalités irlandaises : le musicien Phil Lynott – leader du groupe Thin Lizzy (Dublin), la journaliste Veronica Guerin (Dublin) dont le film biographique réalisé par Joel Schumacher en 2003 mettait en scène Cate Blanchett, Charles Chaplin qui a passé de nombreuses vacances dans le comté de Kerry (Waterville), l’animateur de la BBC Terry Wogan né à Limerick, le grand dramaturge irlandais Oscar Wilde (Galway) et James Joyce (Dublin).






D’autres balades citadines artistiques sont à découvrir ici.
Photos : @Simply.Mad 2024

Splendid ! Voilà qui donne très envie de réserver un billet pour Dublin. J’aime particulièrement la statue de Phil Lynott.
Bravo pour ce reportage. 👏
Et bonne année. 🍀
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