Invader Rubikcubist au Mima Museum

Invader Rubikcubist en 3D

Une exposition pop qui a fait escale à Bruxelles au Millennium Iconoclast Museum of Art, alias le Mima, et qui s’est terminée le 8 janvier 2023.

Si vous l’avez manquée, ne partez pas, je vous en parle tout de suite pour vous donner envie de la visiter lors d’une prochaine date !

Le Rubikcubism, qu’est-ce que c’est que ce mot barbare ? Tout le monde connaît le jeu casse-tête qui porte le nom de son inventeur, le Hongrois Ernő Rubik, et qui donne depuis plus de quarante ans des sueurs froides à tous ceux qui le manipulent sans parvenir à aligner les petits cubes de couleurs dans une combinaison parfaite. Élément ludique rapidement devenu un des emblèmes de la culture pop, rien d’étonnant à ce qu’il inspire les artistes de notre temps.

Le street artiste français qui se cache derrière le pseudonyme de Invader (voir mes articles sur Paris et Bruxelles) s’exprime déjà à l’aide de petits carrés colorés qui forment des personnages en mosaïques (aussi appelés pixels). De là à utiliser le fameux Rubik’s Cube comme moyen d’expression, il n’y avait qu’un pas que l’artiste a franchi avec toute l’inventivité qu’on lui connaît. Inspiré du mouvement cubiste du début du 20e siècle, Invader le fait rentrer dans le 21e avec un objet courant lui permettant de créer des tableaux-objets en trois dimensions.

Le musée Mima à Molenbeek-Saint-Jean et la nouvelle mosaïque laissée par Invader sur la façade.

Étant limité par les six couleurs proposées par le jeu – blanc, jaune, vert, bleu, rouge et orange – l’artiste a présenté une centaine d’objets et de tableaux le temps de l’exposition. On y retrouve évidemment les fameux Space Invaders qui ont rendu célèbre leur créateur, mais aussi toutes ses sources d’inspiration : affiches de films, pochettes de vinyles, vignettes Panini, peintures de grands maîtres, ennemis publics (!)…

Le plus bluffant dans cette forme d’art est qu’il faut prendre du recul pour discerner les visages ou silhouettes afin d’en reconnaître les sujets. En effet, nos yeux nous jouent un vilain tour en ne transformant pas toujours tous ces petits carrés colorés en un tout décelable à l’œil nu. Pour palier à cette tromperie optique, il nous est rappelé au cours de l’exposition d’utiliser notre smartphone – bien la première fois qu’il est demandé aux visiteurs de le flasher à tout va dans un musée 😉 – car une fois vus à travers l’écran via l’appareil photo, les tableaux deviennent nettement plus concrets !

Ci-dessous quelques-unes des icônes du cinéma reproduites en Rubik’s Cubes.

Reservoir Dogs de Tarantino, l’agent Smith de Matrix (Hugo Weaving) et King Kong.

Les pochettes de vinyles cultes créées avec une infinie patience.

Les toiles de grands peintres de tous styles et de toutes époques, réimaginées en plastique : Les Demoiselles d’Avignon de Picasso, Le Fils de l’homme de Magritte où la pomme est remplacée par un Space Invader, Les Tournesols de Van Gogh, Méduse de Caravage, etc.

Une démarche originale pour intéresser les plus jeunes et les réfractaires à l’art classique. Une superbe opportunité ainsi proposée par le très chouette musée Mima au bord du canal de Bruxelles.

Vers les autres expositions visitées pour vous.

Photos : @Simply.Mad 2023

Publié par Simply.Mad

Geek, cinéphile, fan de science-fiction et de bande dessinée. Aime un peu trop le chocolat.

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